Le Burkina-Faso


L BURKINA FASO :

Le Burkina Faso « Pays des Hommes intègres », couramment appelé Burkina, est une ancienne république de Haute-Volta.

Situé en Afrique de l’Ouest, il est entouré par :

  • Mali au nord-ouest
  • Niger au nord- est
  • Bénin au sud-est
  • Togo au sud-est
  • Ghana au sud
  • Côte d’Ivoire au sud-ouest

La capitale est OUAGADOUGOU située au centre du pays. Elle est nommée familièrement Ouaga. C ‘est la plus grande ville du pays avec une population de 3,4 millions d’habitants en 2020. Elle est aussi nommée capitale aux deux roues , tellement de vélos et petites motos circulent. Sa superficie est de 274 200 km2. La deuxième ville la plus importante est Bobo Dioulasso.

Les habitants de la capitale sont les Ouagalais.

Densité : 77,08 habitants / km².

Population : on compte une soixantaine de groupes ethniques différents et 135 langues parlées :

  • le français : langue officielle
  • le dioula : langue du Mali
  • le moor: langue des Mossis
  • le foulfoudé : langue des Peuls
  • le tamachecq: langue des Touaregs

Chaque ethnie a son histoire, ses traditions, ses croyances, son architecture, ses danses.

La population active est pratiquement agricole et cette part dans ce secteur est importante (45% du PIB). L’agriculture est une première source d’emploi et de moyens d’existence dans les différents domaines de santé, de revenus, de nutrition, mais aussi de sécurité alimentaire. Actuellement l’insécurité a engendré une crise humanitaire, car l’accès aux champs est difficile, les aléas climatiques, mais aussi perte et pillage du bétail.

C’est un pays composé de 13 régions, 45 provinces et chefs lieux.

Le pays du Burkina est membre de l’Union Africaine, de la Communauté économique des États d’ Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union économique et monétaire Ouest Africaine, l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Son régime est démocratique et le président actuel est Monsieur Roch Marc Christian KABORE, rééligible tous les cinq ans. Le pays contacte régulièrement les Chefs coutumiers, les Rois nommés (monde) »Mogho Naaba » (chef) pour les décisions à prendre dans le pays. Il n’existe pas de sénat. La fête nationale est le 11 décembre.

Le drapeau national (1984) du Burkina a trois couleurs :

  • rouge : lutte du pays pour l’indépendance
  • vert : l’espoir, l’abondance, rappelle l’agriculture
  • jaune : une étoile à cinq branches qui symbolise la richesse minérale du pays

La monnaie actuelle est le franc CFA, mais en juillet 2020 elle disparaîtra pour laisser place à la monnaie unique l’ECCO.

L’économie du Burkina :

La population est principalement agricole (87%) à travers les cultures vivrières, maraîchères. Les cultures commerciales sont principalement le coton, les noix de karité, arachide, canne à sucre. L’industrie agroalimentaire, pour les minoteries, huileries, la bière sans oublier l’industrie du textile et du cuir.Le potentiel minier est assez riche (cuivre, fer, manganèse…).

Communications et services :

  • 600 kms de chemins de fer. La principale ligne est celle de Ouagadougou/Abidjan
  • 25 000 kms de routes et de pistes. La priorité nationale est de développer les voies routières. De grands axes ont été ouverts, mais qui provoque aussi un désenclavement des zones agricoles.
  • 49 aéroports sont ouverts à la circulation publique. Le principal et le plus important se situe sur Ouaga en centre ville. Celui ci devrait être remplacé par l’aéroport international de Donsin, pour raison de sécurité.
  • Il existe 15 hôpitaux et 9 CHR. Les effectifs de santé ont sérieusement augmenté, mais de façon nettement insuffisantes pour répondre aux besoins de la population. Quatre à cinq médecins pour 100 000 habitants. Le principal hôpital de la capitale est l’hôpital Yalgado Ouédraogo.
  • Le taux électrification est de 8% à 9%. La compagnie nationale de l’électricité est la Sonagel. Beaucoup n’ont pas encore l’électricité, et donc se servent d’un groupe électrogène ou de bougies pour s’éclairer. Un très grand contraste entre les villes et les villages. Depuis 2017, des centrales photovoltaïques ont été ouvertes à une trentaines de kilomètres de la capitale. L ‘ association Djeneba devait apporter de l’électricité au village, projet refusé suite aux événements du pays. Nous gardons toujours espoir.

Le paysage et le climat :

Ce pays possède deux grands types de paysages. La plus vaste partie est couverte par une pénéplaine qui forme un relief très légèrement vallonné avec par endroits quelques collines isolées,ultimes vestiges d’un massif du précambrien. C’est un paysage assez monotone avec un sol très coloré en ocre par la latérite. La partie du Sud ouest forme un massif gréseux. Le Ténakourou est le point culminant du pays (749m). Nous trouvons aussi les falaises de Bonfora, avec ses chutes, d’une très grande richesse floristique.Plus loin, le lac Tengrela avec ses hippopotames, les pics de Sindou…L’altitude moyenne est de 400m. Le Burkina est donc un pays plutôt plat.

Trois zones climatiques :

  • Climat sahélien ( Ouahigouya, Gorom Gorom.) au nord du pays. Pluviométrie : 400 à 600 mm de pluie par an (les pluies deviennent irrégulières et violentes, et provoquent de grosses inondations).
  • Climat soudano-sahélien (Ouagadougou) au centre du pays. Pluviométrie : 750 à 1000 mm de pluie par an. plus en avril.
  • Climat soudanien au sud ouest. (Po, Bobo Dioulasso). Pluviométrie : 1000 et 1300 mm de pluie par an.
  • Le vent l’harmattan est présent en début d’année, chargé de poussières, ce qui favorise la propagation d’épidémies de méningite et choléra.
  • Les températures au Burkina sont très élevées tout au long de l’année et même dans les mois les plus frais, les pics de chaleur sont présents. Dès la fin du mois de février, la chaleur devient torride. En juin, les averses sont présentes pour laisser place à des températures tropicales avec un air humide. Les records de chaleur ont dépassé les 48 degrés.
  • SITUATION ACTUELLE

En décembre 2021, le Réseau de prévention des crises alimentaires a tiré la sonnette d’alarme face à l’aggravation de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest. Le Mali est sous embargo économique après le report des élections par la junte au pouvoir. Au Burkina Faso, également marqué par un récent coup d’Etat, les risques de crise alimentaire sont sérieux. Les organisations paysannes s’alarment face à une combinaison de menaces pour le droit à l’alimentation des plus vulnérables.La dépendance du secteur agricole aux produits venus de l’extérieur contribue à la crise. Des problèmes d’approvisionnement liés à la COVID-19 ont réduit la disponibilité des engrais importés mis à disposition des paysans en début de campagne agricole et ont renchéri leurs coûts (22 000 FCFA, soit environ 34 EUR le sac). Une dépendance entretenue par un soutien étatique trop axé sur le conventionnel. Résultat, à défaut d’un soutien suffisant à des alternatives comme l’agroécologie, la production est affaiblie et le surcoût des intrants pèse à la hausse sur les prix pour des producteurs qui doivent rentrer dans leurs frais.Beaucoup s’attendaient à une grave crise alimentaire l’an dernier en conséquence de l’insécurité, de la crise sanitaire et de la mauvaise campagne agricole. La catastrophe n’a pas eu l’ampleur annoncée. Une explication réside certainement dans le niveau des stocks, qui a permis d’absorber une partie du choc. Mais ces stocks sont dorénavant bas. Nos partenaires au Burkina Faso le disent : « Les magasins paysans et les stocks des coopératives sont vides ».Les prix ont été anormalement élevés à la fin de la saison humide (de mai à octobre). Le sac de maïs s’est négocié dans certaines zones en bord de champs à 16000 FCFA (environ 24 EUR) contre un prix usuel de 8000 FCFA en année normale. « 16 000 FCFA, c’est normalement le prix de la fin de la période de soudure, avant les premières récoltes, lorsque les produits des récoltes précédentes viennent à manquer, provoquant souvent une pénurie et une flambée des prix. » A présent, l’ensemble des prix augmentent durant toute l’année, du sel, à l’huile en passant par les farines. Même le riz importé, habituellement moins cher, se vend désormais à des montants quasiment équivalents au riz local.

Quelques proverbes Burkinabé

Le pardon, la tolérance et la sagesse sont le langage des hommes forts.

Un enfant qui aime la culture et l’élevage, voilà un enfant parfait.

Poser le plat pour qu’il refroidisse, c’est attendre celui qui va le manger.

La main qui donne est toujours au dessus de celle qui reçoit.

Le contenu d’une cacahuète est suffisant pour que deux amis puissent le partager.

Il faut qu’un enfant tombe par terre pour apprendre à se tenir debout.

Si ton père prend soin de toi jusqu’à ce que tes dents poussent, prends soin de lui jusqu’à que les siennes tombent.

La valeur d’une personne se mesure au bonheur qu’elle fait aux autres dans la vie.

Pour qu’un enfant grandisse, il faut tout un village.

Sans la femme, l’homme n’est rien.

Le lapin n’est pas gros, mais il n’est pas là aujourd’hui.(cela fait longtemps qu’on est là, mais on n’a pas la richesse).

Quand un enfant a les mains propres, il peut prendre son repas dans le cercle des anciens.

La musique

Les occasions sont toujours là pour danser, et jouer des instruments de musique. En fonction des ethnies, une multitude de danses, de musiques, de chants s’interposent partout, au rythme des saisons et des évènements de la vie quotidienne : griots, caste de musiciens…). Il y a beaucoup d’occasions pour écouter, découvrir la musique traditionnelle (expression culturelle souvent liée à l’histoire des hommes, code de communication…) et la musique moderne.

Il existe une grande variété d’instruments de musique.

L’une des vedettes en la matière au Burkina est Bil Aka Kora avec sa Djongo musique , basée essentiellement sur des rythmes du terroir gourounsi. Entre autres, on peut citer également Bonsa, Awa Boussim, Dicko Fils, Nouss Nabil, et d’autres, qui sont de réels vecteurs et porte-flambeaux des sonorités traditionnelles du Burkina.(Musique Africa).

L’artisanat

L’artisanat est très riche et les burkinabé sont très doués. Il peut être utilitaire ou décoratif : tissage, vannerie, bronze, poterie, batiks, cuir, tannerie,sculpture sur bois, teinture, instruments de musique, broderie, bijoux, coton, peinture, créations d’objets à partir de la récupération, produits naturels, masques, pagnes, sandales, calebasses…

Dans les marchés, vous trouvez tous les produits artisanaux, avec ses marchands ambulants et les échoppes, comme au grand marché de Ouagadougou « Rood-Woko ». Beaucoup de stands sont consacrés entièrement à l’artisanat comme dans les villages artisanaux de la capitale (SIAO (salon international d’ art africain de Ouagadougou), village artisanal de Ouaga, la maison de l’artisan, le CNAA, Napam Béogo…) . Certains quartiers sont dédiés au bronze où travaillent une cinquantaine d’artisans selon la manière ancestrale du moulage à la cire perdue, avec de nombreux étals d’une grande variété moderne ou classique.